L’habitat préfabriqué, une réponse à l’urgence ?
Face à l’accroissement de la population mondiale, l’augmentation du nombre d’habitant dans les villes, et aux catastrophes humanitaires qui ponctuent notre actualité, l’architecture préfabriqué tente d’apporter des réponses qualitatives et quantitatives à la pénurie de logements.
Lorsque l’on observe l’histoire de l’architecture préfabriquée, on remarquera que celle-ci s’inscrit souvent dans un contexte de crise, d’urgence.
Dans ces situation d’urgence quatre paramètre entre en jeu : le temps, la quantité, le coût, la qualité.
De nombreux architecte ont tenté de formuler des réponses plus ou moins performantes dans ces quatre domaine.
La crise du logement en France au lendemain de la 2nd guerre mondiale, conduit les architectes et les politique à créer les grands ensembles (solution de logement de masse qui exploite les techniques de l’architecture paramétrique et s’appuie sur l’industrie).
On pourra constater que ces formes de logement ont un bilan mitigé (voir le film au « nom de l’urgence » documentaire d’Alain Dufaut 1994).
L’architecte Shigeru Ban s’intéresse à la question du logement d’urgence dés le début des années 1990. Son projet le plus célèbre, les « paper log house » créé lors du tremblement de terre de Kobe en 1995 (principe réutilisé en 2000 en Turquie, puis en Inde en 2001).
Certain designer se penchent aussi sur la question des populations SDF, rejetant la théorie disant « qu’il ne faut pas améliorer durablement les conditions de vie à même la rue des plus démunis au motif que ceci reviendrait à pérenniser un état inacceptable ». Seulement face à l’impuissance des autorités décisionnaires, l’action devient primordiale.
Ainsi l’objectif de cet atelier serai de mener une réflexion sur le mal logement (en Afrique subsaharienne ou des camps de refugier de guerre comme au Liban), et d’imaginer des solutions constructive industrialisable. Afin de crée des architecture d’urgence s’inspirant des habitats des populations à loger.
On tirera la leçon des grands ensembles, évoquée dans le film « au nom de l’urgence ». En Effet des populations ont été placées dans ces grands ensembles, offrant « tout le confort moderne » (reproduisant l’idéal du logement de l’époque) sans prendre en compte la tradition d’habiter de ces populations. Celle-ci passait d’un mode de vie traditionnelle ou précaire à un confort (model de vie) moderne, sans que celle-ci y est été préparer. Elles n’ont en effet pas « appris à habiter la modernité » de ces grand ensemble.
Nous envisageons donc ici l’habitat d’urgence comme solution plus ou moins parraine aux crises humanitaires, guerres, catastrophes naturelles, mal logement. Et non comme une solution précaire (tel que les tentes dans les camps de refugié).
Cet habitat paramétrique d’urgence doit être adapté au mode de vie des populations qu’il abrite. En effet lors d’une situation de crise, la perte de repère (destruction de maison par guerre / catastrophe naturelle/ déplacement de population à cause de facteur climatique ou sociale) provoque de graves traumatismes et freine la réinsertion.
Pour remédier à cette perte du « chez soi » il faut, en plus d’offrir des conditions de vie digne, créer un environnement familier (sécurisant) pour les populations.
La production de solution d’habitat d’urgence implique :
-La possibilité d’une production en grande quantité
-Une forte adaptabilité (implantation sur toute forme de terrain, dans toute forme de climat)
-Une rapidité de montage
- Une économie serrée
-Un confort limité, mais présent (avec la possibilité d’aménagement plus adapter).
La question des camps de réfugier et de leur devenir pourrait constituer un point de départ pour notre réflexion. Cet habitat d’urgence peut il conduire à la création de ville parraine ? Ou doit il seulement être un espace de transite ?