Évolutivité saisonnière et performance thermique

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Pour le moment (cf. premier article) je me suis intéressée à la manière de donner une flexibilité au logement de sorte qu’il puisse s’adapter d’une part aux besoins de l’habitant (qui changent au cours d’une journée), tant qu’aux variations saisonnières. Il m’apparaît important de lier, notamment, l’évolutivité saisonnière à la performance thermique (mais sans faire intervenir des systèmes automatiques – l’habitant étant l’unique opérateur).

En effet, si on donne à l’habitant les moyens de couper la continuité intérieur/extérieur durant la saison froide, les dispositifs concernés devraient il me semble être performants pour limiter les déperditions thermiques, afin de modérer la consommation d’énergie utilisée pour se chauffer.

De même, durant la saison chaude, si l’habitant a la possibilité de créer une grande continuité intérieur/extérieur, alors les dispositifs concernés gagneraient à permettre une bonne ventilation naturelle, notamment durant les périodes les plus chaudes, pour avoir un confort d’été indépendant de l’utilisation par exemple de ventilateurs, climatiseurs, etc.

Mais entre les deux extrêmes thermiques, et compte tenu de ce que l’on veut aussi permettre une évolutivité journalière, il faudrait que les dispositifs régulant l’évolutivité saisonnière soient à même de gérer toute une gamme intermédiaire de températures et conditions météorologiques, en rapport avec l’utilisation choisie par l’habitant pour tel lieu de son logement. Par exemple, si l’habitant réarrange son logement de sorte qu’en automne, le salon exposé au nord, devient en partie une chambre, les dispositifs de régulation saisonniers devraient permettre de fermer graduellement le contact à l’extérieur à l’approche de l’hiver.

Pour ce faire, l’utilisation de modules préfabriqués, assemblés afin de constituer une enveloppe épaisse, constitue une possibilité. Compte tenu de la diversité d’utilisations, il faut cependant envisager un choix entre :

- utiliser des modules qui seraient identiques pour toutes les expositions du logement, dans la mesure où ils seraient capables d’évoluer chacun pour gérer tous les extrêmes.

- développer une gamme de modules liés à leur orientation, prévus pour réagir spécifiquement au type de variations auxquelles ils sont exposés.

Dans le cas d’une mise en oeuvre de modules, alors l’évolutivité journalière du cloisonnement devrait caler sa propre trame sur celle des modules, afin de favoriser l’interaction entre la flexibilité intérieure et de l’enveloppe.



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