Le pli structurel

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Il ne s’agit pas ici d’envisager le pli comme concept philosophique mais comme un moyen technique, l’interprétation venant a posteriori. Le pli modèle la matière souple,  en double l’épaisseur, répète l’opération… Si le pli façonne, il peut mobiliser la matière aux points de contraintes maximales et optimiser sa quantité. Pliée sur sa longueur, la feuille se dresse et affronte la gravité.

Dérivées de l’origami, des systèmes de pliages géométriques permettent de créer des surfaces souples, résistantes et mobiles. La technique et basée sur la répétition régulière d’une série de plis appliqués à une surface plane. Elle implique la continuité de la matière et en permet un mouvement contrôlé, selon des degrés de libertés variables.  Le pli peut également être couplé à la coupure, qui travaille l’interruption de matière et son déploiement.

La condition d’existence du pli est de mener à terme la résistance élastique de la matière, il y laisse alors une trace. Une fois pliée puis dépliée, la surface bascule entre ses deux états, le pli fait charnière entre deux temps.



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